Quelques pièges à éviter lors d’un rachat de crédit

Rachat de crédit : les pièges à éviter

En cas de crise financière, le rachat de crédit immobilier peut s’avérer une alternative rassurante aussi bien pour les ménages que pour les entreprises. Il repose sur un principe assez simple et son accessibilité est aujourd’hui rendue plus facile qu’auparavant.

Toutefois, avant de vous y lancer, vous devez en amont trouver des raisons qui sont vraiment pertinentes. La raison est simple : le rachat de crédit ne s’ajuste pas à toutes les catégories d’emprunteurs. Même lorsque vous êtes éligible à ce type de financement, il y a certains pièges sur le chemin à éviter absolument. On vous en dit davantage.

Manquer de réalisme

Beaucoup de personnes endettées considèrent à tort le rachat de crédit comme la solution miracle qui réglera définitivement leurs problèmes. En réalité, en optant pour ce genre de financement basé sur un emprunt, votre situation ne s’en trouvera meilleure que pendant une courte période. Certes, les mensualités pour le remboursement de vos dettes seront désormais moins élevées. Cependant, il ne faut pas non plus occulter que le remboursement se fera sur une période plus longue. Le réalisme souhaiterait alors que l’emprunteur s’engage résolument à faire un effort, et ce, dans le temps.

C’est pour cette raison que vous devez trouver des réponses claires à certaines questions avant de vous lancer dans un tel projet. Entre autres, assurez-vous d’avoir un revenu régulier et un montant fixe. Demandez-vous également si le remboursement du crédit serait difficile pour vous en fonction de vos revenus. Sur ce dernier point, cherchez à savoir si vous êtes régulièrement à découvert. Si en fonction des réponses fournies à ces questions, vous estimez avoir les moyens de couvrir le remboursement du rachat de crédit jusqu’au bout, vous pouvez vous lancer dans le projet.

S’y mettre assez tôt serait à votre avantage puisque l’accumulation de retards dans vos remboursements pourrait être au désavantage de votre dossier de rachat. Votre profil n’en sera que plus fragilisé.

Choisir un courtier au hasard

Le courtier en crédit immobilier est supposé être un facilitateur pour les échanges. Il sert de liaison entre la banque (organisme prêteur) et vous. Il est donc au cœur des négociations et doit être suffisamment persuasif. C’est pour cela que vous devez faire attention pour son choix. Vous gagnerez à bien fixer vos critères avant de choisir ce professionnel. En clair, basez-vous sur sa qualité d’écoute et sa transparence face aux frais.

De même, si le professionnel ne remplit pas les conditions légales pour l’exercice du métier, il ne devrait pas vous intéresser. Pour ce faire, choisissez un courtier qui a le statut d’intermédiaire de banque et en services de paiements (IOBS). S’il est en plus inscrit à l’ORIAS, il constitue le choix parfait.

Se référer à un seul prêteur

Il y a plusieurs prestataires de services qui proposent le rachat de crédit aujourd’hui sur le marché. Cela est à votre avantage, puisque la concurrence les oblige à proposer les offres les plus alléchantes. Ne faites donc pas l’erreur de vous fier à une seule banque. En tant qu’acte commercial, explorer plusieurs possibilités vous permettra de mieux vous orienter dans votre choix.

Au besoin, mettez en avant les conditions et les opportunités que présente la concurrence lors de vos négociations avec la banque.

Omettre des frais

En optant pour un rachat de crédit, vous devez garder à l’esprit qu’il y a forcément des frais à engager. Depuis le début de la procédure jusqu’à son aboutissement, il y a des dépenses qu’il faut obligatoirement prévoir. Entre autres, vous serez appelés à débourser des frais pour la main levée de l’hypothèque. Vous devrez également payer le remboursement anticipé (IRA) de votre rachat de crédit. Sauf conditions particulières, les frais à ce niveau représentent les 3 % de la somme totale que vous devez. D’un autre côté, vous pourrez être appelés à payer des frais de dossier ou à présenter une garantie financière pour le remboursement.

N’entrez pas le piège de sous-estimer ces frais. Vous gagnerez pour cela à vous rapprocher de votre banque pour une estimation avant de vous y lancer. Le montant total de ces frais est généralement compris entre 500 et 1000 euros.

De même, il est de l’habitude des emprunteurs de se focaliser sur le taux d’intérêt pour le remboursement. On aurait tort de le faire. Vous gagnerez plutôt à vous appesantir sur le Taux Annuel Effectif Global (TAEG). Ce taux comprend non seulement le taux d’intérêt, mais aussi les frais annexes. Il s’agit des frais de dossier, des pénalités de remboursement anticipé, les frais d’assurance et d’autres frais connexes.

Au lieu de vous limiter seulement au taux d’intérêt, vous gagnerez à baser votre décision de rachat sur le TAEG. Il est un indicateur plus significatif. Vous voilà donc suffisamment averti pour réussir votre rachat de crédit. Lancez-vous l’esprit serein dans le projet en évitant ces pièges.